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La catastrophe, comme si vous y étiez

Les étudiants de politique appliquée simulent un désastre à la polyvalente Marie-Rivier de Drummondville

Les élèves de première secondaire de l'école Marie-Rivier de Drummondville ont joué le rôle de sinistrés le temps d'une journée.
Les élèves de première secondaire de l'école Marie-Rivier de Drummondville ont joué le rôle de sinistrés le temps d'une journée.
Photo : SOS : Catastrophe

21 mai 2009

Sandra Boissé

Dans la journée du 13 mai 2009, des pluies torrentielles ont fait sortir la rivière Saint-François de son lit. Plusieurs secteurs de Drummondville ont été inondés. La Ville a décidé de procéder à de nombreuses évacuations pour assurer la sécurité de ses citoyens. Pour les accueillir, un centre d'hébergement et de services aux sinistrés a été mis en place à l'école secondaire Marie-Rivier.

Voilà le scénario du projet SOS : Catastrophe 3 organisé par une quarantaine d'étudiantes et d'étudiants des programmes de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke dans le cadre de leur formation au 1er et 2e cycles. Lors de la simulation qui s'était déplacée vers Drummondville cette année, se déroulant à l'école Marie-Rivier, les élèves de première secondaire ont joué le rôle de sinistrés, le temps d'une journée.

Plusieurs partenaires externes s'étaient également joints au projet, entre autres le ministère de la Sécurité publique du Québec, la Croix-Rouge et le Service d'intervention d'urgence du Centre du Québec. Ils se sont associés à l'UdeS avec l'objectif de sensibiliser la population à l'importance de développer une culture de prévention en sécurité civile.

«À cause des événements comme le déluge du Saguenay, l'ouragan Katrina ou l'épidémie de grippe A, on constate de plus en plus une prise de conscience chez la population à des enjeux nouveaux au point de vue de la sécurité, explique la coordonnatrice de l'événement, Vicky Chainey. Le citoyen est le premier responsable de sa sécurité. En situation d'urgence, il lui revient d'accomplir les premiers gestes pour assurer sa sécurité, celle de sa famille et la sauvegarde de ses biens. Et c'est dans ce cadre que nous répondons à l'objectif du ministère de la Sécurité publique : construire une culture en sécurité civile. Les jeunes de première secondaire vivent une expérience très forte qui leur donnera des outils pour la vie!»

Organiser une catastrophe

C'est dans le cadre du cours La politique : l'art de l'organisation que les étudiantes et étudiants au baccalauréat deviennent les organisateurs d'une telle catastrophe. Ils sont chargés d'organiser toutes les facettes de l'événement, de la mise en œuvre du scénario à la planification des kiosques d'information. Les étudiants à la maîtrise qui suivent le cours Approches et simulation de crise apprennent pour leur part les rouages entre l'aspect administratif et politique en période de crise.

Le professeur Dany Deschênes, coordonnateur du projet, précise : «Pour les étudiants en politique, SOS : Catastrophe est un cours d'application sans pareil qui leur permet de développer des réflexes. Organiser un événement est une tâche très difficile et surtout très complexe. Tous les détails sont importants : rôle des intervenants, stationnements, allergies alimentaires, matériel technique, etc. Les nombreux apprentissages que font les étudiants leur donnent des outils réels qui leur serviront une fois sur le marché de l'emploi.»

Un projet primé par le Ministère

En 2008, l'École de politique appliquée proposait la 1re édition de SOS : Catastrophe, simulant alors un tremblement de terre majeur survenu dans plusieurs villes du Québec.

Ce projet, qui a fait couler beaucoup d'encre, a remporté le Mérite de la sécurité civile, dans la catégorie Formation et communication, lors du Rendez-vous annuel des responsables de la sécurité civile du Québec. Un honneur encore jamais obtenu par un établissement d'enseignement.

Lien contextuel

SOS : Catastrophe